sexta-feira, janeiro 23, 2015

Para descansar a Vista

Na manhã da Bazukada do Signori Dragghi andei à procura de poemas que nos falem de esperança.

Notando que dos portugueses já aqui citei vários, e tendo em atenção que a bazukada deve ser pan-europeia, deixei-me "apanhar" (mais uma vez) por meu mestre Paul Verlaine.

Aqui vos deixo um soneto magnífico de 1881:

L’espoir luit comme…

L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t’endormais-tu, le coude sur la table ?


Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-la. Puis dors après. Allons, tu vois, je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.


Midi sonne. De grâce, éloignez-vous, madame.
Il dort. C’est étonnant comme les pas de femme
Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.


Midi sonne. J’ai fait arroser dans la chambre.
Va, dors ! L’espoir luit comme un caillou dans un creux.
Ah ! quand refleuriront les roses de septembre !


Paul Verlaine, Sagesse (1881)

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