sexta-feira, maio 23, 2014

Para Descansar a Vista

Tenho andado "escondido" da ciática.  A "gaja" continua a doer, mas  tento não lhe dar importância. Acho que chamam a isto o processo de negação...

Negação ou não, o certo é que tenho vindo trabalhar todos os dias até que a dorzita me mande para casa. O que geralmente acontece pelo final da manhã. Nos dias em que há obrigação de esticar este tempo de trabalho por mais umas horas  não restam dúvidas que "o corpo é que paga".

E de que maneira...

Por estes motivos escolhi um poema de Guy de Maupassant: A Descoberta (da Ilusão)

La Découverte

J’étais enfant. J’aimais les grands combats,
Les Chevaliers et leur pesante armure,
Et tous les preux qui tombèrent là-bas
Pour racheter la Sainte Sépulture.


L’Anglais Richard faisait battre mon coeur
Et je l’aimais, quand après ses conquêtes
Il revenait, et que son bras vainqueur
Avait coupé tout un collier de têtes.


D’une Beauté je prenais les couleurs,
Une baguette était mon cimeterre ;
Puis je partais à la guerre des fleurs
Et des bourgeons dont je jonchais la terre.


Je possédais au vent libre des cieux
Un banc de mousse où s’élevait mon trône ;
Je méprisais les rois ambitieux,
Des rameaux verts j’avais fait ma couronne.


J’étais heureux et ravi. Mais un jour
Je vis venir une jeune compagne.
J’offris mon coeur, mon royaume et ma cour,
Et les châteaux que j’avais en Espagne.


Elle s’assit sous les marronniers verts ;
Or je crus voir, tant je la trouvais belle,
Dans ses yeux bleus comme un autre univers,
Et je restai tout songeur auprès d’elle.


Pourquoi laisser mon rêve et ma gaieté
En regardant cette fillette blonde ?
Pourquoi Colomb fut-il si tourmenté
Quand, dans la brume, il entrevit un monde.


Guy de Maupassant, Des vers
 

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