sexta-feira, agosto 24, 2012

Para Descansar a Vista

Neste final de tarde  um poema de alma e coração,  que bem preciso é ... Mas de angústia, que os tempos assim o exigem...


L'angoisse

Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.

Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,
Et je vois du même oeil les bons et les méchants.

Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie
Toute pensée, et quant à la vieille ironie,
L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.

Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.

Paul Verlaine

Sobre esta obra-prima de meu mestre Verlaine, aqui deixo o comentário de "Les 20 poémes de Verlaine expliqués":

"Verlaine se veut païen. La réalité qu'il appréhende et craint ne lui fait entrevoir aucun espoir malgré les belles œuvres. Verlaine apparaît comme un être passif, sans volonté. Son refus de la réalité le fera évoluer dans la rêverie, là où il n'y a rien de violent, de brutal, ou les naufrages sont imaginaires. En se réfugiant dans ce monde prétexte à la nuance, aux impressions, Verlaine nous peindra dès lors une réalité reflet de son âme et de tous ses cheminements."

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