E mais uma Sexta feira no horizonte (cinzento) desta Lisboa de Dezembro... Para todos os Leitores uma poesia de Anna de Nouailles, Condessa de Nouailles, Romena de nascimento mas francesa de adopção, amiga de Proust, Jean Cocteau, Maurice Barrés, Collete... Uma das mais ilustres animadoras de saraus poéticos do seu tempo. Foi retratada por grandes pintores da época e - talvez ainda mais significativo - o seu busto foi esculpido por Auguste Rodin e encontra-se hoje no Metropolitan Museum de Nova Iorque.
A sua poesia celebra o amor e a vida, mas nos anos finais reveste-se de tons muito mais sombrios...Morre em 1933 depois de doença prolongada e está enterrada no mítico Pére Lachaise, também em Paris. Foi a primeira mulher a ser nomeada Comandante da legião de Honra, e recebeu o Grande Prémio da Académie Française, em 1921.
Le Voyage
Un train siffle et s'en va, bousculant l'air, les routes,
L'espace, la nuit bleue et l'odeur des chemins ;
Alors, ivre, hagard, il tombera demain
Au cœur d'un beau pays en sifflant sous les voûtes.
Ah ! la claire arrivée au lever du matin !
Les gares, leur odeur de soleil et d'orange,
Tout ce qui, sur les quais, s'emmêle et se dérange,
Ce merveilleux effort d'instable et de lointain !
- Voir le bel univers, goûter l'Espagne ocreuse,
Son tintement, sa rage et sa dévotion ;
Voir, riche de lumière et d'adoration,
Byzance consolée, inerte et bienheureuse.
Voir la Grèce debout au bleu de l'air salin,
Le Japon en vernis et la Perse en faïence,
L'Égypte au front bandé d'orgueil et de science,
Tunis, ronde, et flambant d'un blanc de kaolin.
Voir la Chine buvant aux belles porcelaines.
L'Inde jaune, accroupie et fumant ses poisons,
La Suède d'argent avec ses deux saisons,
Le Maroc, en arceaux, sa mosquée et ses laines…
Anna de NOAILLES
A sua poesia celebra o amor e a vida, mas nos anos finais reveste-se de tons muito mais sombrios...Morre em 1933 depois de doença prolongada e está enterrada no mítico Pére Lachaise, também em Paris. Foi a primeira mulher a ser nomeada Comandante da legião de Honra, e recebeu o Grande Prémio da Académie Française, em 1921.
Le Voyage
Un train siffle et s'en va, bousculant l'air, les routes,
L'espace, la nuit bleue et l'odeur des chemins ;
Alors, ivre, hagard, il tombera demain
Au cœur d'un beau pays en sifflant sous les voûtes.
Ah ! la claire arrivée au lever du matin !
Les gares, leur odeur de soleil et d'orange,
Tout ce qui, sur les quais, s'emmêle et se dérange,
Ce merveilleux effort d'instable et de lointain !
- Voir le bel univers, goûter l'Espagne ocreuse,
Son tintement, sa rage et sa dévotion ;
Voir, riche de lumière et d'adoration,
Byzance consolée, inerte et bienheureuse.
Voir la Grèce debout au bleu de l'air salin,
Le Japon en vernis et la Perse en faïence,
L'Égypte au front bandé d'orgueil et de science,
Tunis, ronde, et flambant d'un blanc de kaolin.
Voir la Chine buvant aux belles porcelaines.
L'Inde jaune, accroupie et fumant ses poisons,
La Suède d'argent avec ses deux saisons,
Le Maroc, en arceaux, sa mosquée et ses laines…
Anna de NOAILLES
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